Pharmacopée n°80

« My taylor is rich », « The flowers are beautiful »… Depuis quelques semaines, je me tape une vieille méthode Assimil d’anglais dégotée dans une brocante. L’assiduité, la persévérance feraient des miracles! Et c’est vrai…. Les philosophes antiques considéraient la philosophie comme un art, des exercices spirituels, une délicate et savoureuse discipline de soi. 

Le soin de soi-même ou pour le dire à la grecque l’epimeleia heautou, la connaissance de soi, l’amitié, un authentique dialogue dégagent des voies pour se libérer des passions tristes et foncer vers la paix de l’âme. 

La rentrée arrive.. C’est reparti. Ca recommence. Est-ce l’éternel retour du même façon pilote automatique ou l’occasion rêvée pour chacune et chacun de pratiquer des exercices, de s’y appliquer chaque jour, sans stress ni prétention?

A l’instar de la méthode Assimil, se donner sans relâche ni excès à la pratique. Quel exercice choisir pour les mois qui viennent? Approfondir l’amitié, creuser la pensée d’un auteur, réserver quotidiennement une poignée de secondes à la méditation, devenir un brin contemplatif ? Libre à chacun de se prescrire le viatique ad hoc. Pour ma part, l’appel de Wittgenstein résonne: « Take your time! ». Oser ralentir, apprécier chaque instant de l’année qui débute, s’offrir à l’imprévu, aux rencontres.

Bonne rentrée à toutes et à tous.
Merci d’être là.

6 Comments on “Pharmacopée n°80”

  1. Plus que de très rares commentaires par-ci par-là…tu nous manques Alexandre…!
    Oui, les « questions de la semaine » me manquent. Elles étaient l’objet de discussions avec les autres et aussi d’interrogations personnelles.
    J’avais parfois un peu l’impression d’être de la famille – tu permets que je te tutoies ? Je pourrais largement être ta mère 😉
    J’espère que tes lectures et tes ami-e-s, te permettent de te maintenir à flot dans cette tempête.
    Bien sûr, nous n’avons pas du tout le même « cheminement », mais, comme toi, je cherche la lumière, comme toi je trébuche et parfois je tombe.
    Je me relève alors…et je repars.
    Donne-nous de tes nouvelles, on s’inquiète.
    Je t’embrasse bien fort (bisous)
    Dominique.

  2. C’est vrai. Le temps du dialogue semble s’estomper. De moins en moins de pharmacopées. Mais peut-être est-elle pleine la pharmacie, avec les remèdes à disposition et à nous de devenir notre propre apothicaire….
    C’est vrai aussi. La sensation qui domine quand on observe la comédie humaine : rien ne change. Pas même soi ou si peu. Les irredentismes perdurent. Les rêves de conquêtes de quelques uns atrophient les autres. Le Xe siècle était certes bien plus violent. Mais nous sommes plus nombreux dont plusieurs milliards de jeunes voire très jeunes souvent éduqués dans un esprit de soumission à quelques idées fixes qui devraient nous inquiéter. J’ai l’impression d’une course folle devalant une pente sans savoir si un arrêt est possible. Le temps nous a échappé.
    Il y a longtemps à 15 ans, j’ ai ecris : il était là à l’ombre d’un pré esseulé par tant de rues peuplées d’ombres ou fourmillent souvent les idées sombres. Il était las sans l’ombre d’un souhait…. Mauvaise poésie sans doute. Un peu fausse, car les souhaits il en avait plein et finalement réalisé quelques uns.
    Mais un monde de paix, de fraternité ou plus simplement et difficilement de respect…le chemin est long. Je n’en suis qu’un relayeur médiocre, car incapable lui-même d’être dans ce que je recherche.
    Je me sais hors sujet Alexandre. Mais même si c’est effacé, il me fallait l’écrire.

  3. Sans davantage tourner autour du pot, qu’est ce qu’on souffre avec l’esclavage à nos désirs, à nos regards imagination fantasmes pensées jugements opinions, à notre connaissance et ignorance …

    Et avec l’esclavage à nos peurs nos angoisses de la mort , de la perte, de la dégradation, avec notre sentiment de solitude et nos peines … aussi nos hontes culpabilités fautivité ressenties.
    Et j’en passe.

    Votre « livre » La sagesse espiègle » Alexandre, c’est comme si un ami venait d’entrer. Ou un sentiment de famille comme on aime et qui nous fait du bien…

  4. Je viens de regarder à nouveau le film Presque … et au delà de la joie que vous nous donnez à voir avec votre comparse, il y a la douleur de ressentir ce monde inadapté, handicapé … devant le handicap. Je me sens tout aussi handicapée que beaucoup de mes congénères devant le handicap mais il me touche en plein coeur et me force à devenir meilleure à moi même et aux autres, à chercher à qui je vais bien pouvoir faire plaisir demain 🙂 avec tout mon coeur et ma toute petite sagesse, je vous souhaite la sérénité et la joie Alexandre. Cathy

  5. Je viens de te découvrir Alexandre en regardant le film PRESQUE. J’ai pris une leçon de vie et une grande joie en même temps. Je suis curieuse de continuer à te connaître car je te sens en quête de bonheur. Dur labeur qu’il faut décider de trouver. Je vais me plonger dans tes écrits car je sens que tu peux m’aider, moi et donc les autres aussi. Merci à toi. Je m’appelle Sophie, j’ai 62 ans et je vis près de Paris. J’ai du pain sur la planche et j’en suis ravie. Merci beaucoup.

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