Dans l’ancien Testament, Melchisédech lance comme un tonique avertissement : “Ce que l’homme ne veut pas apprendre par la sagesse, il l’apprendra par la souffrance.” Nous voilà prévenus! Quelle plus vibrante invitation à se défaire de nos erreurs à répétitions, de tout ce fatras passionnel qui nous pousse à réitérer cent fois les mêmes erreurs pour apprendre dans la joie! Mais où trouver la force, le courage et l’audace de faire péter les schémas mentaux, ces obsessions qui tournent en boucles et nous empêchent de décoller? Vers où se tourner pour quitter cette addiction à ce qui nous tire vers le bas? La sagesse est espiègle. C’est elle qui donne du goût à la vie, c’est elle qui nous rend légers, loin des passions tristes. Chaque jour peut être un pas en avant vers la liberté et nul besoin de macérer dans la souffrance et l’attachement pour grandir et aimer.
Bon automne à chacune et chacun!
8 Comments on “Pharmacopée n°61”
Bonjour, Quelle pure vérité. Ce que je ne vois pas, n’entends pas ou ne sens pas, la vie se charge de taper du point sur la table pour solliciter mon écoute, ma vigilance … ma présence. Pour moi qui ai souvent dit un grand OUI à la vie, j’avais juste oublié de dire oui à mes limites (ce qu’il m’est possible de faire et ce qu’il m’est possible d’accepter). Le burn out s’est chargé de me clouer sur place, plus possible d’avancer, d’agir, épuisement et saturation totale. Pendant des mois j’ai macéré dans ce jus de souffrance physique et psychique avec beaucoup de résistance (vaine, bien entendu) et j’ai fini par accueillir la vie comme elle se manifeste sur le moment. Une sorte de yoga de la souffrance en quelque sorte… et ça marche… j’ai rencontré la joie dans les bras de la souffrance et peu à peu, mon être s’ouvre à ce qui est. Merci du fond du cœur pour ce que vous exprimez et aussi la façon dont vous le faites, avec tellement de sensibilité, d’authenticité, de simplicité et de profondeur, je suis profondément touchée, chaque fois que je vous lis ou vous écoute. Merci pour votre sagesse.
Merci Alexandre, oui, on se fait pas mal de noeuds et de mal en s’en faisant, s’abandonner dans l’action, pas à pas, chaque jour, chaque instant, pour aller mieux, se détendre et détendre l’autre, cela fait tellement de bien, on se demande bien pourquoi on s’en prive s’y souvent. Encore faut-il avoir le courage de se lancer et de se risquer à la vie, avec ses inconforts parfois, tout en restant humble. Que de beaux mots qui se lient pour moi à plusieurs expériences de ces derniers jours, bien concrètes, elles, la vie quoi !
J’espère que ce petit message te trouvera en bonne forme, ainsi que toute ta famille, et t’apporteras du soutien en remerciement pour ton petit traité de l’abandon qui m’accompagne presque au jour le jour, dans ma voiture, notamment ;>) et que j’écoute, réécoute…
Merci pour ce texte. Tant de plaisir à vous lire et à vous entendre en conférence. Vous êtes guidant, Alexandre. Et très drôle, aussi ! Vous représentez bien la sagesse espiègle…
Bonjour,
Je commence à découvrir vos œuvres et celles de vos amis en quête de sagesse et vous remercie pour ce partage sur le chemin écologique et rassurant de la Vie. Merci de m’aider à avancer dans mes joies comme dans mes peines.
Bonjour,
Pourriez-vous me donner la référence du verset en question s’il vous plaît ?
De la part d’une coréenne en France.
La souffrance est le calice de la joie .
Désolé j’ai des doutes sur l’auteur .
Merci avec vous les autres existent plus qu’avant .
Bonjour, je découvre avec beaucoup d’intérêt ce site, qui me semble faire du bien à ceux qui le lisent.
Pardonnez-moi de rectifier un point de détail: ce n’est pas le Melkisedech de l’Ancien Testament (Gen. 14, 18 et Ps. 109, 4) qui prononce la phrase citée ci-dessus, mais un « Maître Melkisedech » , sorte d’entité spirituelle invoquée par Gabrielle Fréchette, voir https://www.info-sectes.org/newage/nebuleuse-mystique-esoterique.htm
Bien cordialement
Bien sur qu’il fallait citer Spinoza dans cette galère, se rappeler que tant que nous n’avons pas compris que nous sommes déterminés par un certain nombre de causes, aucune liberté ne peut germer.
Beau courage que le vôtre, vous avez su descendre dans votre chaos et y trouver si non la lumière, la joie et la paix pour un temps que je vous souhaite le plus long, voire le plus définitif possible.
Merci pour ce courage de vivre l’expérience de la vie le plus véritablement possible pour vous, voilà la vraie nature du philosophe qui n’a pas honte d’avouer son cauchemar et son désir de le terrasser, voilà comment l’on fait ce que l’on dit, la base de l’apprentissage pour qui veut conquérir son humanité.
Merci d’être entré dans mon coeur et mon esprit.
Tina