Pharmacopée n°70

Pour une tonique immersion dans une sagesse profonde, requinquante, espiègle, il suffit de chercher sur Google « Dzongsar Khyentse Rinpoche love and relationships ». Suit une désopilante initiation à un joyeux détachement, à un gai abandon. Qu’il est rassérénant de voir un maître, sourire aux lèvres, parler de chagrins d’amour, de passions, de coups de foudre. Dans notre vie, nous essayons vainement de tout maîtriser. Nous nous comportons un peu comme si nous voulions empiler trois fraises les unes sur les autres. Le problème, nous dit Rinpoche, c’est qu’à la limite, deux fraises qui tiennent l’une sur l’autre, c’est possible, mais trois, ça se corse…
 
La bonne nouvelle, c’est que la joie est possible même dans un monde où les fraises ne tiennent pas debout. Les éclats de rire de Dzongsar Khyentse Rinpoche en témoignent. 
 
J’ai longtemps cru que la pratique, c’était améliorer les conditions de vie, un peu comme si je lustrais, je nettoyais une boîte sans voir qu’à l’intérieur, ça sentait un peu le renfermé. 
 
Que j’aime ces sages qui nous apprennent à rire, à ne pas s’accrocher, à se donner aux autres.

6 Comments on “Pharmacopée n°70”

  1. Ne pas regretter notre chemin quel qu’il soit. Il fait partie de notre initiation. Pas lu encore votre livre mais lis celui de votre ami Christophe André (la vie intérieure) . Peut être qu’un jour vous reecrirez ensemble un autre livre.
    Bel automne

  2. Oulala! Je m’échine depuis si longtemps à les empiler ces fraises et j’en ai des cageots ! Il m’en faut du temps pour réaliser que je peux vivre avec tout ce « bronx » – parce que si j’attends que tout soit propre en ordre je suis plutôt mal barrée. Alors merci pour ce chemin que vous me montrez (je lis le petit traité de l’abandon) et je suis tellement touchée par cela de si fondamental et que je n’avais toujours pas compris à savoir que: à vouloir balayer les blessures, les passages à l’essorage et autres joyeusetés de l’existence on s’epuise – on renforce sans doute encore cette part d’ombre que l’on a – et on oublie de vivre . J’oublie de vivre ou je ne sais plus comment vivre et j’oublie la joie. Je vais donc tenter ce coup -là: vivre en traînant joyeusement toutes mes casseroles. Et continuer cette si précieuse lecture. Ce n’est pas une lecture, c’est pourquoi je l’appelle lecture.

  3. Bonjour Edith, touchée par vos mots que je lis ce matin. Vivre joyeusement avec ses vieilles casseroles, quel combat difficile pour moi aussi mais petit à petit on y arrive grâce à des partages comme le vôtre et celui d Alexandre et ses amis, mais aussi avec beaucoup de force intérieure.. Merci. Belle année à vous . Dominique

  4. Bon ! Je pense que Dsongsar khyentse Rimpoché , a du s’essayer plus d’une fois avec ses fraises. A en faire toute une montagne. Il a certainement dû en avoir marre. Et il se les ai bouffées . Et là il a du comprendre que dans la vie les fraises c’est pas fait pour s’empiler. Moralité on en fait souvent tout un fromage, alors qu’il suffit de passer au dessert vite fait, bien fait. Pour finir le repas. Et biennnn digérer.

  5. J’ai envie de partager là une phrase que mon professeur de SVT nous répétait sans cesse au collège… à l’epoque, elle me faisait doucement rire, aujourd’hui elle me parait essentielle !
    « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Lavoisier

    Ça parait si simple… c’est comme se dire qu’un problème n’en est un que si on lui donne cette place… tant que nous verrons la vie avec des lunettes noirs, elle ne sera pas pleine de lumière.
    Alors, si on se permettait d’avoir plusieurs visions des choses ? Si on se permettait pleins de lunettes colorés histoire de poser un autre regard ?
    Même si cela demande un effort, c’est certain, ça vaut peut être le coup d’essayer…

  6. Avec le temps, les enfers passés, j’apprends sans cesse qu’on ne peut pas tout controler. Faire des choix, oui, ….et encore…?Encore du contrôle dans les choix…
    laisser agir la vie? La joie? Oui, Cultiver son petit jardin de joies fugitives pour que la grande Joie me soit donnée, accueillie, vécue, pour la partager.

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