Un sage a dit que la vie émotionnelle était comme un fleuve. Nous nous épuisons à vouloir l’endiguer, le bloquer quand il s’agit plutôt d’apprendre à nager. Le gros malentendu est de croire qu’une vie spirituelle nous épargne des émotions négatives et congédie pour de bon les tiraillements, les tourments, les hauts et les bas, alors que même le Dalaï Lama et les grands saints connaissent, à leur façon, de sacrés quarts d’heure. Cela me rassure, d’une certaine manière. Quand une émotion négative se pointe, je sais qu’elle ne va pas durer. Même si c’est un mauvais moment ou carrément un vilain jour, j’ai confiance et je connais la règle du jeu, cette loi universelle qui veut que tout passe.
Aussi, pour l’été qui commence, je trouve un bon outil : regarder passer les vagues, tranquillement, sans me laisser submerger par elles. Dans la vie de chaque être humain, il y a des vagues. Dans l’esprit du Dalaï Lama, dans celui de l’Abbé Pierre, il y a eu des vagues. Une vie sans vagues n’est sans doute pas possible et le tout est peut-être d’apprendre à nager dans les vagues de l’âme. Bon début d’été !
19 Comments on “Pharmacopée n°53”
C’est un magnifique billet, Alexandre, que vous nous livrez là! Merci pour ces sages paroles une fois de plus.
C’est exactement ça, il faut apprendre à nager, à ne pas se laisser submerger par les vagues de nos émotions négatives. Ce n’est pas simple et requiert un entraînement constant…
Bien à vous
Bonjour Alexandre et bonjour aussi à tous ceux qui viennent sur ce site,
voilà un certain temps que je viens lire ces pharmacopées qui me réjouissent toujours autant. Que ce soient les propos d’Alexandre ou les réactions des uns et des autres, j’ai la joie de me dire qu’il existe un espace dans lequel circule de la bienveillance, du partage et plein d’idées pour voir la vie telle qu’elle s’offre vraiment à nous.
Cette nouvelle pharmacopée m’a convaincue d’oser participer à mon tour par écrit. Oui, comme vous Alexandre, j’ai conscience que tout passe et bien souvent je me dis « heureusement ». J’aime à me dire qu’il faut savoir être patient, confiant et oser s’accorder du temps pour que chaque émotion, négative ou positive puisse pleinement porter ses fruits. Pas toujours facile…
Merci encore Alexandre pour cet espace et merci à tous ceux qui le font vivre.
Bonne continuation et très bel été à chacun.
Je te dédie la chanson de Barbara : « DIT QUAND REVIENDRAS TU !! etc……..
La vie a une dureté mais pas uniquement, nous sommes tous avec des manques et le mystère de l’existence ne se laisse pas saisir. Les émotions parfois sont accaparantes. Prendre du temps comme l’écrit Carine est une bonne chose, la douceur et la création face aux difficultés ne sont pas toujours suffisantes mais elles sont aidantes, comme venir ici prendre forces de mots.
Belle Vie à tous !
Je sais nager, heureusement, sinon j’aurais coulé il y a bien longtemps !
Je suis heureuse que vous apprenez a nager, est il possible qu’oser y marcher est une autre alternative en gardant les yeux fixer sur celui qui vient. Au plaisir de vous revoir
De la patience…En toutes choses… Rien ne dure sur cette terre. Il faut profiter des bons moments et apprendre des moments les plus difficiles…
Bonjour à tous,
Se laisser porter sans résister, sans chercher à lutter conter les éléments… Pas facile… Je suis souvent en apnée dans les turbulences de la vie. Mais je me soigne 😉 en parlant, en lisant. J’essaie de mobiliser mon esprit pour que cela ait le moins de prises possibles. Ca n’est pas simple.
Merci pour ces moments de partage !
Ce qui est rassurant, et nous avons parfois besoin d’être rassurés, c’est que même les sages vivent des turpitudes. Pourraient ils être sages autrement d’ailleurs, sans cette expérience commune de la vie. Que serait le discours d’un sage, s’il ne sait rien des tourments qui nous affligent.
Le sage n’est pas en suspension, ailleurs. Il a appris à faite avec ses affects. La sagesse est une pratique de la vie…
…et ainsi nous serons « comme un fleuve s’est mis à aimer son voyage » ainsi que l’écrivait le poète…
René Guy Cadou le poète?
Comme d habitude tu vas à l essentiel…pour ma part à chaque fois que je vis un sale moment comme on dit il y a une petite voix qui me dit »La vie c est comme une comédie italienne » c est Bedos qui souvent commence un spectacle ainsi et cette simple phrase me permet de tout relativiser….bon séjour
Elle est jolie, Alexandre,ton image de » laisser « aller : » se laisser porter par la vague de la vie » en se disant que rien n’est éternel:ni la joie parfaite, ni la souffrance inévitable et qu’il faut avancer dans la confiance.J’aimerais savoir si tu as trouvé déjà quelque soulagement dans le traitement de tes petites misères en t’exilant si loin et si cela te donne de l’espoir pour ton avenir : j’espère que c’est le cas et t’embrasse très fort ainsi que les tiens.Quelle expérience !!
résolution de début de vacances : Prendre des cours de natation…Il est temps…parce qu’à 44 ans seulement savoir faire la planche, c’est pas très sérieux tout ça!!!
Merci Alexandre et bel été à vous!
Bonjour Alexandre,
Bonjour à tous et à toutes,
La vague évoque chez moi l’océan, l’unité qui les relie. J’aime ne pas perdre de vue cette unité qui nous relie lorsqu’une émotion passe, je suis cette émotion, mais je ne suis pas que cela … je suis aussi, dans la profondeur de mon être, composée d’une énergie d’Amour qui englobe tout ce qui m’entoure … et l’espace alors, devient grand, profond, joyeux, touchant, merveilleux … l’émotion comme les nuages dont le ciel, passe son chemin. Mon regard se porte sur elle puis sur plus immense qu’elle …. Elle est là … comme le nuage dans le ciel, ouverte à la transformation. J’aime la vie et son mouvement incessant d’ouverture … j’aime mes émotions car elles sont une petite vie en moi qui donne à ma vie du piment … elles m’offrent aussi une belle connaissance de moi même. Elles sont justes pour moi. Elles sont le reflet de mon âme dans l’eau ! Je les aime car je m’aime. Peut être maintenant suis je ainsi avec elles car j’ai découvert que je suis plus immense qu’elles et que l’espace qui les contient n’est sur le fond qu’une très belle énergie d’Amour vivante et infinie capable de les recevoir et de les voir s’agiter en surfaces !
Ne regardez pas juste la vague Alexandre pour vous délivrer des émotions, percevez cela : la vague n’est qu’Une avec l’Océan. Percevez l’immense Océan dans son don : toutes ces vagues sont lui dans son mouvement, sa vie et sa forme, instant après instant ! Vague à l’âme ou vagues faisant s’éclater de rire les enfants et les adultes … le don de l’Océan dans sa forme est là. Et dans votre regard porté sur l’Océan, l’Unité entre la vague, l’océan et vous, est là, vous révélant toute sa grandeur, son humilité à accepter d’être vague, son Don.
Merci infiniment pour me permettre de vous écrire cela, Alexandre.
Bel été à vous, et votre famille,
Eliane
Merci Alexandre,
Je suis légèrement handicapé et il y a des moments où j’ai envie de décrocher. Mais je me dis: mon handicap n’est pas mon handicap, c’est pour ça que je l’appelle mon handicap!
Lire vos pharmacopée font du bien mais pas autant que vos livres qui méritent d’être lus, relus et devenir des ouvrages de références.
J’essaye de nager sur les vagues de ma vie et c’est vrai que ça fait du bien.
Encore merci
Jean-François
Lorsque le 6 juillet, j’écrivais ce commentaire; je n’imaginais pas vivre une épreuve.
Notre petit chien est mort : Diabolo, un Jack Russel de 6 ans, facétieux. Evidemment, c’est un chien mais c’était le notre. Il avait pris une grande place. Il nous manque et laisse un vide. Notre petite voisine est plus que triste : elle a perdu son meilleur ami dit-elle. Ils étaient fusionnels. J’ai vécu bien des deuils. Celui là est difficile sans que je comprenne pourquoi. Il faut du temps certes, comme lors de tout deuil. Et nous avons accordé un rôle familiale à nos animaux. Ce n’était pas encore le cas, il y a 20 ans peut-être. Et, il y a la culpabilité de ne pas avoir vu venir les choses. Le mystère insondable de la mort.
Le détachement, les théories stoïciennes, bouddhistes sont de peu de secours pour moi. La méditation peut être m’aiderait, mais je ne sais pas méditer. La prière, cette grande consolatrice, seule m’aide.
Les sentiments sont plus fort que l’on ne pense. Il y a une illusion, c’est que nos pensées ne sont pas réelles. Elles le sont, elles agissent sur notre corps, elles viennent de notre corps. Elles sont matérielles;
A bientôt chers amis
Merci Alexandre pour ce message qui m’apporte du soutien et confirme ma façon de penser et d’être. Moi qui aime beaucoup les images je n’y avais pas pensé mais il est vrai que la vie émotionnelle est comme une étendue d’eau, parfois calme et on profite de ce moment de plénitude, parfois mouvementée et là il faut savoir nager, parfois en plongée et là on a besoin d’oxygène. Ce sont les intempéries qui nous perfectionne dans la nage. Encore Merci Alexandre de ces paroles qui font du bien. Bon été à tous.
Merci pour vos paroles qui m apporte l appraisement de la non poursuite.
Thich nhat Hahn dit que les lotus ne poussent pas sur le marbre ce qui m’aide à accepter mes chutes avec un peu plus de facilité
Pema chodron nous rappel que un être éveillé est celui qui ne detourne les yeux devant aucune souffrance. Ainsi le satori ne serait pas un bonheur perpétuel mais au contraire une écoute constante de toute la souffrance du monde . Tout à coup ça fait vachement moins envie.
Ça tombe bien que tout soit impermanent car du coup la souffrance aussi.
Au niveau neurologique J en rigole en disant que la dopamine c eat la Justice pour tous. Celui qui gagne 10 00€ par mois espère en gagné plus par ce que apres in temps il ne en reçoit plus avec ce seul stimulus. Pire encore… Le sevrage de dopamine le rendra malheureusement si il n’y en gagne plus que 9. Cela me réjouit que ce biais systémique me permet en bon normand ld accéder au bonheur au moindre rayon de soleil alors qu il en faut beaucoup plus à un montpelliérain (dit on mais on dit aussi que la où il y a comparaison il y a souffrance….).
Belle soirée à tous