Pharmacopée n°29

Je viens de découvrir un livre formidable intitulé « Le cerveau de Bouddha » de Rick Hanson. Il est étonnant comme le cerveau est adapté, presque préconçu pour nous faire souffrir. Par exemple, j’y apprends que lorsque nous pénétrons dans une chambre, il repère d’emblée où il y a des dangers potentiels. Après avoir posé ce livre, je médite et j’essaie de repérer toutes les pensées qui traversent mon esprit et force est de constater qu’il y a effectivement, ce jour-là, beaucoup plus de pensées négatives que de pensées positives.

L’auteur propose un outil simple. A chaque fois qu’une obsession, qu’une pensée négative se présente à l’esprit, au lieu de lutter contre et de tout mettre en œuvre pour la refouler, inviter en son esprit une image positive. Et voilà que je me prends au jeu. Dès qu’une peur apparaît, dès que l’idée d’un malheur possible futur apparaît, je ré invoque en mon âme une image, toujours la même, qui me rassure. Cette lecture me prend à convertir mon cerveau habitué aux malheurs et comme l’auteur le dit si bien : « notre système cérébral agit comme un téflon à l’endroit des bons moments – il oublie si vite et comme un velcro à l’endroit des épreuves. Et si dès le lever, j’usais de mon cerveau comme d’un ami, comme d’un enfant que je guide sans tensions ? Il veut m’attirer vers quelque chose qui m’attriste, je l’accompagne doucement pour qu’il contemple le bien, pour qu’il se nourrisse de tout ce qui va bien dans ma journée.

26 Comments on “Pharmacopée n°29”

  1. Merci pour cette pharmacopée qui nous invite à expanser nos pensées négatives en les diluant vers des choses plus éclairantes afin de ne pas se laisser envahir par des ruminations. J’essaye aujourd’hui cette façon d’être dans l’adversité et parfois je ressents moins de pression et d’anxiété …
    Bonne continuation Alexandre…

  2. Merci. Je vais mettre en pratique dés maintenant. Je n’ai jamais eu autant de peurs que depuis que je suis maman et je dois trouver des solutions pour ne pas me polluer l’esprit de pensées nauséabondes.

  3. Sans avoir lu ce livre (je vais tout de suite l’acheter!!!) je pratiquais spontanément cette « technique » en superposant une image ou une pensée de joie ou de plaisir, à une pensée d’angoisse…n’est ce pas naturel finalement ?

    1. Je ne crois pas que ce soit si simple. En tout cas, pour moi

      J’ai étudié la PNL, l’analyse transactionnelle, la méditation, la philo… Bref, un panorama assez large d’approches pour réduire l’angoisse existentielle. Il faut admettre que chaque approche à sa pertinence, mais que c’est surtout un long, patient et laborieux travail à réaliser sur soi, avec soi et souvent contre soi.

      Notre cerveau est souvent un ami malveillant. La façon dont il est structuré par notre patrimoine génétique, notre histoire personnelle, le conduit à emprunter des chemins bien balisés. Il a construit des autoroutes de l’information, qui permettent face à telle situation d’avoir une réponse rapide, déjà maitrisée, mais qui peut être inadaptée et couteuse. Pour changer cela, il nous faut construire une nouvelle route et ignorer l’ancienne. Ce travail de construction (reconstruction) est peu efficace à court terme, et reste incertain quant aux résultats finaux.

      Philippe Laisné

      1. et pas encore prix Nobel?Quand à J.Salomé sans commentaire, cet escroc n’en mérite pas.Curieux quand meme de constater que tous les gens en recherche (et c’est une bonne chose ) sont pret à se jeter sur le premier J.Christ qui passe…
        J’ai étudié la PNL, l’analyse transactionnelle, la méditation, la philo… en quinze jours j’imagine comme les japonnais qui visitent le Louvre en 12 minutes montre en main , cela n’est pas sérieux!

        1. Qui parle d’avoir étudié cela en 15 jours ! J’expose simplement qu’il n’y a pas de recettes miracles à mon avis. Simplement une vie qui se construit avec ses défaillances et qui cherche dans les broussailles philosophiques, un fil d’ariane qui l’aidera à avancer.

  4. Le dernier ouvrage de Thierry Janssen « le défi positif » essaye d’expliquer pourquoi notre cerveau retient moins bien l’empreinte fugace laissée par les moments heureux (ou les cotés positifs) que l’ accrochage gravé de nos épreuves (ou de ce qui est simplement négatif). Je comprends mieux. Merci.

  5. Bonjour,
    désole de doucher vos enthousiasmes mais c’est employé en PNL depuis des décenies,achetez les livres de Bandler et Grinder et ces techniques sont expliquées par les créateurs de cette technique Amicalement

  6. merci pour ce traité sur les passions! j’y ai trouvé des encouragements dans la méditation ; moi qui suis souvent à la lisiere de l’enthousiasme et de l’effroi sur une frontiere bien mouvante…

  7. Je ne pense pas que notre cerveau soit adapté et encore moins préconçu pour nous faire souffrir. Notre cerveau compose toutes nos perceptions : joies/souffrances, amours/haines… à partir des signaux qu’il crée lui-même et qu’il reçoit inlassablement de l’Univers dont il fait partie. Certains parmi nous savons très bien que nous pouvons, en priant l’Univers et au moyen de certaines pratiques, « affiner » pour ainsi dire nos perceptions dans le but d’en éliminer ou d’atténuer celles qui nous paraissent négatives (souffrances, haines…) et de préserver ou d’exalter celles qui nous paraissent positives (joies, amours…).

    Il est néanmoins vrai, malheureusement, que certains cerveaux malades élaborent davantage des perceptions négatives que positives, c’est un problème qui nous concerne tous et que nous devons tous essayer de résoudre.

  8. Juste un détail, pour ceux qui s’intéressent au comportement en général: la survie est l’enjeu premier de tout être vivant. Dans ce cadre, repérer les dangers est primordial, vital ! Ce qui est bien pour nous, dans nos sociétés occidentales « pacifiées » (globalement !) c’est que l’on peut mettre ce réflexe de survie au second plan: nous ne sommes (globalement !) plus en danger de mort lorsque nous passons d’une pièce à l’autre de notre maison, lorsque nous sortons dans la rue… Et ça, rien que ça, c’est une pensée positive magnifique. Rien que cela peut éclairer nos jours et nous faire rayonner de paix vers les autres. Permis de vivre, en quelque sorte…

  9. voilà un article de Jacques Salomé qui va ds le même sens qu’Alexandre :
    Jacques Salomé
    Je me désespère parfois…

    Oui je me désespère parfois, mais je ne me décourage jamais. Car je découvre chaque jour, qu’il y a beaucoup de choses, d’événements, d’actes collectifs ou individuels qui ne vont pas toujours dans le sens de la catastrophe.

    Je crois que c’est Jean Jaurès qui pensait qu’il y a de part le monde une conscience collective, « supérieure, en suspens » qui n’est pas soumise au désordre destructeur des hommes.

    Comme si les progrès étaient réservés à la conscience de l’humanité et la violence, la destruction à l’inconscience de l’homme !

    Nous devons, nous les humains d’aujourd’hui, nous réjouir de tant de merveilles qui nous entourent proches ou moins proches et de celles qui subsistent plus loin dans d’autres pays. Merveilles naturelles, venues du fin fond de l’humanité ou encore merveilles plus récentes produites, crées par les mains de l’homme et dont nous pouvons retrouver la trace en direct sur Internet, dans des livres et parfois même dans la réalité à l’occasion d’un voyage, quand elles n’ont pas fait l’objet de dégradations, de destructions ou encore de modifications pour les rendre plus touristiques ou attractives. Il en subsistent quelques unes qu’il est urgent de visiter, de rencontrer pour s’émerveiller en live, comme on dit aujourd’hui.

    Nous devons avant tout remercier la vie d’être encore présente sur cette Terre, de survivre avec courage et ténacité, de s’accrocher avec toutes ses ressources dans différents endroits du monde où elle est violentée. Cette vie dont on veut percer les mystères pour mieux la contrôler et peut-être la vendre au meilleur prix !

    Nous devons aussi nous enthousiasmer pour les femmes et les hommes qui acceptent de procréer, qui prennent le risque de donner le jour à des enfants, malgré tout ce qu’ils voient autour d’eux et de consacrer quelques vingt ans de leur vie (parfois plus) à les élever, à tenter de leur donner le meilleur d’eux mêmes. Nous pouvons même les encourager à ne pas se désespérer quand certains leurs enfants plongeront dans des addictions, s’exprimeront avec de la violence ou s’enfermeront durant des heures face à un jeu vidéo, en oubliant qu’il y a du soleil au dehors et des étoiles dans le ciel.

    Nous devons être reconnaissant à des cultivateurs qui sèment et cultivent bio, tout en sachant qu’autour d’eux des pesticides de plus en plus toxiques engorgent les champs voisins, que des pluies acides peuvent tomber du ciel et que les cultures transgéniques prolifèrent avec le vent.

    Nous devons rester admiratif devant les apiculteurs qui voient leurs ruches se stériliser et qui malgré tout continuent de produire du miel, de recueillir la cire, de nourrir des abeilles vagabondes, qui perdent nous dit-on, le sens de l’orientation.

    Nous devons bien sûr nous émerveiller de voir des mers et des océans infinis, déposer leurs vagues sur des plages dorées, contenir en leur sein un univers si riche, si dense (encore) de poissons et de végétations magnifiques, sans nous laisser emporter par la colère et la tristesse quand nous entendons parler de marées noires, de massacres de baleines, de disparition des thons rouges et autres contaminations.

    Nous devons rester calmes, retenus quand nous voyons en été des incendies ravager des régions entières, en nous souvenant des forêts immenses de notre enfance, en nous rappelant que nous avons tant voyagés dans notre enfance « en vrai dans notre tête » sur l’Amazone, le Nil, le Mississipi ou le Yang-Tsé kiang que nous appelons en France le Fleuve Bleu. Pouvoir s’appuyer sur de tels souvenirs est déjà quelque chose d’inouï, qui devrait nous encourager à regarder l’avenir sans trop se décourager.

    Nous pouvons aussi et surtout, embellir notre espace intime, celui sur lequel nous avons prise. Lui donner du beau, lui offrir du tendre, lui permettre simplement de rester en accord avec le meilleur de nous.

    Allons la vie nous habite encore, n’est ce pas l’essentiel ?

    Jacques Salomé est l’auteur de
    – N’oublie pas l’éternité (Albin Michel)
    – Et si nous inventions notre vie (Ed. du Relié)
    – Le courage d’être soi. (Pocket)

    1. Nous devons rester calmes, retenus quand nous voyons en été des incendies ravager des régions entières, en nous souvenant des forêts immenses de notre enfance, Comment peut on sans rire adherer à cette phrase, c’est pathétique!Remarquez tant que des esprits simples seront prets à payer une fortune pour assister à ses conférences et acheter ses bouquins qui ne sont que ramassis de lieux communs au mieux et de pensées confondantes de betises (voir plus haut)il a encore de beaux jours devant lui, notre Jacquot…

    2. Cette vie dont on veut percer les mystères pour mieux la contrôler et peut-être la vendre au meilleur prix !
      et il est certain qu’il s’y connait en marketting Mr Salomé, quelle tristesse….Comment se faire avoir en beauté alors qu’il vous explique comment s’en mettre plein les poches,quelle naivete,il vous dira aussi que le divorce est une erreur (alors qu’il est divorcé )et bien d’autres sornettes…mais tant mieux pour lui si vous adherez à des ficelles aussi grossières.

      1. Bonjour,

        Vos commentaires me conduisent à deux observations. La première concerne la question de la cohérence du discours et des actes; la seconde concerne la question de la vulgarisation.

        Sur le premier point, il n’y a aucu individu qui arrive à cette adéquation. Certaines oeuvres philosophiques sont à mille lieues de la vie du philosophe. D’autres s’en approchent mais défaillent. Que penser du Sénèque précepteur de Néron….

        L’autre point est relatif à la vulgarisation. Les universitaires français s’en méfient souvent, voire la moque. D’autres en font oeuvre et c’est heureux. Je comprends mieux la physique quantique en lisant JP Luminet, qu’en lisant Heisenberg. C’est ce que fait à sa manière M; Salomé. Que sa pensée soit insuffisante pour certains, c’est probable. Qu’elle permette à d’autres d’avancer dans la compréhension de soi et du rapport aux autres, c’est également vrai.

  10. Comme d’autres ici je ne partage pas du tout l’idée (bouddhiste) d’un cerveau « presque préconçue vers la souffrance ». Certes le cerveau est orienté défensivement pour nous permettre de perdurer dans notre être.
    Quand à la méthode préconisée pour rectifier on la trouve telle quelle dans l’introduction de l’Ethique de Spinoza qui dit de mémoire ceci : « On peut lutter contre un affect triste en le contrecarrant par un affect joyeux avec l’aide de la raison » »… Ce qui n’est d’ailleurs de la part de Spinoza que la reprise de la méthode stoicienne de travail sur les représentations. Peu importe la source. Simplement le bouddhisme s’égare selon moi en donnant à la souffrance une place excessive à mon point de vue…
    En réponse à Philippe Laisné je voudrais dire qu’à mon sens le travail sur les représentations (stoiciens) ou sur les affects version Spinoza est efficace à court terme selon moi… En faisant un tri parmi les désirs et les peurs les plus négatifs on peut obtenir des résultats très intéressants très rapidement… Il n’y a pas de vertu à méditer des années durant… Par contre il faut mener « l’attaque » sur les principales pensées négatives de manière rapide et volontaire et avoir confiance.Pour cela il faut, contrairement à ce que pense le bouddhisme, passer par le langage et recitifier aussi son discours intérieur. La clé marjeure pour réussir a été donnée par Epictète, il faut arriver à ne plus trop se soucier de ce qui ne dépend pas de nous… Enfin voilà…

    1. Bonjour,

      Je pense également que la rectification du discours intérieur est une clef. Simplement, c’est un chemin qui pour moi nécessite de la persévérance. Il y a une idiosyncrasie qui rend certaine action plus difficile pour certain que pour d’autre. Autrement dit, nous acceptons facilement nos limites physique et plus difficilement nos limites intellectuelles. S’il y a aptitude à progresser, il n’y a pas pour autant égalité des aptitudes intellectuelles. Ainsi pour une personne, la méditation va être efficace pour gérer son tumulte intérieur, pour une autre l’efficacité sera moindre.

  11. Le cerveau. Oui, certes, le cerveau…..

    Mais le coeur?

    1. Ouf! merci. Enfin un peu de lucidité et de sagesse parmi ces brillants cerveaux qui ne font que compliquer les choses et qui semblent de plus chercher du mauvais coté. Mais vous le devinez certainement, vous, que le coeur…le centre du centre…ne loge pas dans le cerveau…
      Et vous avez bien raison…Le cerveau certes le cerveau, mais le Coeur? c’est l’essentiel..

  12. Bonjour Mr Jollien …
    […] «Et si dès le lever, j’usais de mon cerveau comme d’un ami, comme d’un enfant que je guide sans tensions? » […]
    Je souhaiterais vous poser une question … Le thème du Printemps des Poètes est cette année «Enfances» et comme chaque année nous allons participer avec mes élèves en situation de handicap de l’Eveil … Pour moi , enfance évoque conte … et s’il y en a un qui s’impose dans mon cas à mon esprit immédiatement c’est « le vilain petit canard » … Je souhaitais le présenter à mes élèves … et puis j’ai découvert tout le mal qu’en pensait Bruno Bettelheim et je dois vous avouer que ça m’a fortement interpellé … Alors voilà ma question … excusez sa « brutalité » … Vous qui ne serez jamais cygne dans votre apparence ( pour ceux qui ne prêtent malheureusement pas attention à la beauté intérieure ) … comment ressentez-vous ce conte et avec quelles «précautions» pensez-vous que je doive l’aborder avec mes élèves … où peut-être vaut-il mieux ne pas l’aborder du tout …

    Merci d’avance de votre réponse …
    Cordialement …

    alain l.

  13. Bonjour Mr Jollien … J’ai maintenant quelques réponses à ma question précédente après lecture du Philosophe nu … et maintenant que le travail sur le vilain petit canard est « terminé » (mais l’est-il vraiment?) vous pouvez écouter les réactions des jeunes ici:
    http://0z.fr/dk5J0
    (Le premier qui intervient se prénomme Alexandre , comme vous …)

  14. apperement sa donne envie de lire aussi ce livre ,d ailleur je penses que je suis fou de pouvoir comme trouver des impacts fort pour ammeliorer notre qotidien oui fou toujour a l affut d un bon livre comme par example construction de soi je vous le recommande alexandre meme si je dois le relire car je l ai devorer trop vite et certains passages pas tout compris.bonne continuation et bonnes recherche car en plus vous en faites proffiter tout le monde et vos penssees vous les ecrivez sans vernis et malgres la grande connaissance et la force que vous avez vous rester sincere sans qus vous pretendiez que ce que vous faites et sans aucune pretention,vous nous eclairez.

Répondre à il fut un temps où je connaissais mes tables de multiplication.... Annuler la réponse

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