Aujourd’hui, quelqu’un m’a interrogé sur la marche du monde, ce que j’en pensais et ce que nous pouvions faire pour l’améliorer. Plus que jamais, le Sûtra du Diamant s’est une nouvelle fois imposé : la marche du monde n’est pas la marche du monde, c’est pourquoi je l’appelle la marche du monde. Non, la marche du monde n’est pas la marche du monde. Elle ne se réduit pas à mes concepts, à mes préjugés, à mes idées, à mon idéologie. Elle est beaucoup plus dense, complexe, riche, inouïe que ce que j’en perçois. Jamais je ne peux la saisir, jamais je ne peux l’influencer. Elle marche, elle suit son cours. C’est pourquoi je l’appelle la marche du monde.
Non, il ne s’agit pas cependant de s’extraire de la marche du monde, d’abdiquer, de démissionner mais d’apporter sa contribution, d’essayer d’améliorer petit à petit, à ma petite échelle, ce qui peut être amélioré. Le Sûtra du Diamant, une nouvelle fois, m’invite à avoir un émerveillement face à ce qui est et qui, parfois, me trouble. Tout en m’invitant à poser des actes concrets, discrets mais bien réels.
5 Comments on “Pharmacopée n°27”
J’essaye jour après jour de voir le beau mais la réalité me rattrape surtout lorsqu’on blesse mes enfants. Alors me reste à élargir mes sens sur le moment présent pour ne pas me laisser envahir par une sensation de mal être qui m’affecte, car il faut réagir, les soutenir et continuer à avancer …
Je te souhaite le meilleur possible Alexandre ainsi qu’à ta famille et tes proches
Être dans le désert de l’incompréhension, s’assoir a l’écoute du silence, se lever pour être un ami de bien, en route vers , mais vers ou au fait vers … l’autre et l’Autre .
Être dans le désert de l’incompréhension, s’assoir a l’écoute du silence, se lever pour être un ami de bien, en route vers , mais vers ou au fait vers … l’autre et l’Autre .
Hum , une route , une marche … ,,, … … être nous sommes … rien néant … la a vivre a respirer cela est assez agréable et un temps heureux …
bonne journée
Si l’on peut dire « la marche du monde n’est pas la marche du monde, c’est pourquoi je l’appelle la marche du monde », l’on pourrait aussi dire « ce que je perçois comme étant la marche du monde n’est pas la marche du monde, même si je l’appelle la marche du monde ».
Nous ne pouvons pas, en effet, percevoir qu’une partie infinitésimale du monde, celle que nous permet de percevoir notre système perceptuel (dont notre cerveau est l’organe principal)… et rien d’autre.
Nous, les humains, ne sommes génériquement ou individuellement que l’une de l’infinité des formes d’existence perceptuelles qui composent l’Univers et dont l’Univers est composé.
Si tu vois le Bouddha tue le Bouddha… Notre vision est tellement limitée face à la complexité du monde qu’on peut penser comme le Sütra du Diamant « Que la marche du monde n’est pas la marche du monde »… Magnifique formule… En fait rien n’est rien… Je vois dans cette pharmacopée une interrogation sur l’action en général… Sur la vertu de l’action… Elle est limitée puisque la marche du monde n’est pas la marche du monde… et pourtant… Tout contribue à la marche du monde… Un tout petit peu… A mon sens il y a deux niveaux, deux « plans »… Un plan immédiat, celui de notre petite vie, qui nous implique dans ce qu’on arrive à voir de cette marche du monde… Vivre dûment en être humain comme disait Montaigne c’est participer sans espoir, mais vaillamment à la marche de notre petit coin de monde… Tout en gardant à l’esprit que tout cela nous dépasse et de loin vu notre taille au regard de l’Univers matériel éternel et infini… Agir et ne pas agir, en même temps ? Agir est aussi efficace et inefficace que ne rien faire… Voir l’ami Pyrrhon, grand mâitre sceptique…
La marche du monde… Mais nous sommes dans cette marche du monde alors comment voir si nous sommes dedans et en faisons partie. Comment être dans la marge et regarder la marche du monde? Je dirais faire confiance!